Jean Perdoux

Jean Perdoux, président fondateur du Club des Cent Cols est décédé le 13 mars à l’âge de 87 ans. C’est une longue page de l’histoire du Club des Cent Cols qui se tourne. Nous avons perdu notre guide, pas ses idées.

3 présidents au collet du Plan Nicolas à l’occasion de l’ascension du col du Galibier pour les 80 ans d’Henri Dusseau en 2013. ©Photo Gérard Galland

Incipit de l’éditorial du Président sur la prochaine revue

Triste nouvelle, Jean Perdoux n’est plus de ce monde

Jean Perdoux, président fondateur du Club des Cent Cols est décédé le 13 mars à l’âge de 87 ans. C’est une longue page de l’histoire du Club des Cent Cols qui se tourne. Nous avons perdu notre guide, pas ses idées.

Qui était Jean ? Jean Perdoux était une personne extraordinaire qui a fait des choses extraordinaires.  Sans lui, le Club des Cent Cols n’aurait jamais existé, nous ne nous serions jamais vus, rencontrés. Il faut donc remercier notre bonne étoile que Jean ait créé la confrérie, qui nous permet de pratiquer notre sport, le cyclisme, de manière passionné. Jean nous a donné un but et des objectifs.  C’est également à Jean que l’on doit la construction de la piste cyclable autour du lac d’Annecy.  Cette piste a une longue histoire et n’a été achevée qu’en 2022. Jean nous a expliqué le Lac d’Annecy et la piste cyclable lors de l’arrêt au Bon Wagon pendant le tour du lac du dimanche matin, 6 novembre 2022, le lendemain de l’Assemblée Générale du 50e anniversaire du Club. Bien sûr, Jean a fait beaucoup d’autres choses dans sa vie en faveur des autres, de la FFCT, de sa commune. Jean était un homme généreux.

Jean restera à jamais dans notre mémoire et nous nous souviendrons de lui chaque fois que nous franchirons un col.  Une belle façon de se souvenir de Jean est que de nombreux cyclistes relèvent le challenge “Les Cent Cols de Jean Perdoux”, pour lequel il faut franchir les cent premiers cols gravis par le président fondateur du club.

Le Conseil d’Administration du Club a décidé de donner le nom de Jean au traditionnel rassemblement international et donc, à partir de la prochaine rencontre, le rassemblement s’appellera « Rassemblement international annuel Jean Perdoux ».

Enrico Alberini
Président du Club des Cent Cols

Quelques témoignages recueillis à l’annonce du décès :

Emotion et souvenirs à l’annonce du décès de Jean Perdoux.
Emotion de perdre celui par qui est née l’idée géniale de notre Confrèrie qui continue plus de 50 ans après sa création à rassembler les amoureux du vélo en montagne.
Souvenirs des nombreuses concentrations où Jean évoquait dans ses interventions les valeurs d’effort, d’entr’aide, d’amitié et de simplicité qui lui tenaient tant à coeur. Souvenirs aussi des assemblées générales auxquelles il ne manquait pas de participer soit par sa présence, soit par l’envoi d’un message.

Toutes mes condoléances à Tanou,  à leurs enfants et à toute la famille. Claude Bénistrand CC 0284 et président honoraire

C’est une bien triste nouvelle cette annonce du décès de Jean-Perdoux !
Père fondateur de notre formidable confrérie, et ancien membre du bureau de la FFCT. Au-delà des cols, il affectionnait beaucoup les cartes postales anciennes, et particulièrement les cartes humoristiques sur le thème du Vélo que je poste de temps en temps sur ma page Facebook, il aimait me le dire…
Au revoir Cher Jean !
Toutes mes condoléances à sa famille. Jean-Marc Lefèvre CC3331

J’ai reçu l’information par de nombreuses personnes car Jean était connu et reconnu de longue date après tout ce qu’il a donné au cyclotourisme,  aux 100 cols mais aussi à la fédération et au département de Haute-Savoie et à tous ceux et celles qu’il a côtoyés.
Je ne pourrai me rendre à Annecy mardi pour le obsèques mais  la Fédération sera représentée.
Bien cordialement
. Martine Cano Présidente de la Fédération Française de Cyclotourisme

Bonsoir à tous,
De bons souvenirs … la visite d’Annecy pour les 40 ans du CCC (2012), la rencontre au Luitel en 2022, l’ascension du Galibier (et photo au Collet de Plan Nicolas en 2013) pour les 80 ans d’Henri Dusseau. Mes condoléances à ses proches …
Et amitiés à tous, impossible d’oublier Jean … en déclarant un col. Gérard GALLAND CCC 933

Chers cencolistes,
Comme tous les membres, je suis attristé par cette nouvelle. Nous ne verrons plus, comme à Annecy, tous les présidents présents devant nous.
Je ne connaissais pas Jean, je lui ai juste dit ma reconnaissance lors de l’AG du cinquantenaire.
Condoléances à sa famille. VAILLOUD christian CC 5215 

Une pensée pour ce moment 
Un grand merci à Jean pour la réussite et l’évolution de ce club…pour lequel je n’aurai pas connu ou pu faire la découverte de nos beaux massifs montagneux… Françoise Valluche

Bonjour,
Je ne connaissais pas Jean Perdoux personnellement, mais comme tout le monde l’a fait remarquer, il est l’instigateur  il y a 50 ans d’un projet qui passionne encore de nombreux amoureux de la montagne.
Je ne serai pas présent aux obsèques de Jean Perdoux.
J’ai une pensée pour sa famille.
Amicalement. Jean-Luc Matte

L’âge et le handicap ne nous permettent plus de long voyage mais nous serons toujours reconnaissant à Jean Perdoux d’avoir fondé ce club que nous aimons et de nous avoir permis de découvrir la montagne sous un autre jour, des cols de toutes sortes où la récompense de l’effort méritait le dépassement de soi-même. Merci à lui, nous aurons toujours une pensée amicale pour lui en nous remémorant nos randonnées à la chasse aux cols. Marylène et Claude DUPONT

C’est effectivement une mauvaise nouvelle, à ce jour nous sommes orphelins d’un grand créateur et passionné de la nature.
Je salue la mémoire d’un fondateur qui nous a permis de partager sa passion. La découverte et  recherche de cols, nous a permis de nous dépasser, et de faire de très belles connaissance au sein de cet immense club.
Je pense que de là-haut il continuera à veiller sur cette magnifique organisation que son les 100 cols.
Sincères condoléances à sa famille. Edouard Escribano cc 6741

Bonsoir
J’ai une pensée pour Jean Perdoux qui était le fondateur du Club des Cent Cols.
Je suis rentré au club en 1994, 30 ans déjà, il l’a créé en 1972.
Je sais tout ce que je lui dois, … , merci.
Je présente à toute sa famille, à tous ses proches et à tous ses amis toutes mes condoléances.‌ Yves Blache,   cent cols n°3876.

 C’est une bien triste  nouvelle que cette disparition de Jean Perdoux avec lequel nous avions des relations privilégiées. Chantal a pris contact avec Tanou, la femme de Jean, pour lui dire toute notre tristesse et lui souhaiter bon courage pour les jours à venir. Malheureusement nous ne pourrons participer aux obsèques, Chantal devant garder sa mère qui est agée de 102 ans.
Bien amicalement. Alain Gillodes

  M. le président transmettez mes condoléances à sa famille. Sa création, les Cent Cols, idée simple et géniale perdurera, chaque col franchi sera une manière de lui rendre hommage.
Cordialement. J-P LESCOUEZEC

Bien sûr , c’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès de Jean.
Je l’ai connu comme président des cyclotouristes de CHAMBERY quand j’avais 15 ans et j’avais fait quelques sorties avec lui
à cette époque et il m’avait apporter beaucoup de son savoir faire.
Jean était un collègue de mon père, Gilbert, dans l’entreprise Bourgey et Montreuil à Chambéry puis à Annecy
J’ai eu le plaisir de le rencontrer lors de l’AG du cinquantième anniversaire à Annecy.
Je ne pourrai pas être présent à la cérémonie ce mardi mais je penserai à lui et à l’ensemble des membres du CCC.
Pierre Barrucand N° 3926 né le 1er octobre 1949

Discours de Régis Paraz lors des obsèques

Je n’ai pas de mandat officiel pour intervenir au nom du Club des Cent Cols mais c’est en tant qu’ami et ancien président du club que je tiens à lui rendre hommage et à témoigner à sa famille mon soutien dans ces moments douloureux.

C’est en 2011, que nous avions établi des relations plus personnelles lors d’une rencontre en vue des célébrations du quarantième anniversaire du Club des Cent Cols qui devaient se dérouler en 2012.

Entré au Club des Cent Cols en 1991, la première fois que j’ai aperçu Jean c’était au Col du Luitel à l’occasion de la célébration du vingtième anniversaire du Club des Cent Cols qu’il avait créé en 1972. Le col du Luitel était le centième col différent franchi par Jean dans sa carrière de cyclotouriste et c’est là qu’il eut  l’idée de regrouper tous les cyclistes qui aimaient rouler en montagne, escalader des cols.

Il y avait beaucoup de monde, malgré une météo maussade, ce 11 juillet 1992 pour célébrer cet évènement ; preuve que son idée était un trésor d’intelligence et de créativité  qui a trouvé écho auprès de nombreux «aficionados».

Simple membre anonyme et inexpérimenté,  j’ai découvert à travers le discours qu’il a prononcé ce jour-là ses profondes convictions, sa philosophie et son engagement au service du cyclotourisme. Lors d’autres rassemblements et assemblées générales il exprimait à chaque fois ces mêmes convictions.

La règle du jeu qu’il avait édictée reflète son goût de l’effort et sa foi en l’homme ; elle est simple et basée sur la confiance, chacun déclarant les cols franchis à la seule force musculaire.

Jean était un humaniste très attaché au partage. S’il avait envie de réunir les gens autour de sa  passion pour le cyclotourisme et la montagne, c’était aussi pour défendre des valeurs telles que l’amitié, la fidélité, la convivialité, l’entraide.

Cette idée de partage se retrouvait lors des rendez-vous ; il avait institutionnalisé le partage du pain, du vin et du fromage.

Il a poussé très loin son idée de rassembler en favorisant l’internationalisation du Club. Son idée a transcendé les frontières et suscité l’adhésion de cyclotouristes de nombreux pays et de tous continents.

Rassembleur, fédérateur, il a inspiré à ce jour plus de 8000 femmes et hommes guidés par son idée puissante.

Homme engagé, il a su défendre la cause du cyclotourisme, en tant qu’administrateur de la FFCT au début des années 70. C’est d’ailleurs là, qu’il a côtoyé au sein du Conseil d’Administration Jacques Faizant qui fut un des premiers adhérents au Club des Cent Cols et qui fournit gratuitement un certain nombre de dessins de sa main pour illustrer la revue annuelle.  Il a créé le Comité Départemental de Cyclotourisme de Haute-Savoie en 1975. Éclectique, il a aussi contribué à la promotion du cyclisme urbain en tant que président du Club des Villes Cyclables. Il est l’initiateur de la magnifique piste cyclable du bord du lac d’Annecy.

Lors de mon engagement au sein du Club des Cent Cols je me suis attaché  à maintenir l’esprit de tolérance et les valeurs auxquelles il était très attaché. Je trouvais auprès de lui, soutien, conseils et propos bienveillants que ce soit lors de  rencontres du Club  ou bien, chez lui,  à l’occasion d’un déjeuner annuel confectionné par Tanou.

Une longue page de l’histoire du Club des Cent Cols vient de se tourner. Le club est lui aussi en deuil. Nous partageons la peine profonde de la famille suite à la perte de Jean, fondateur et âme du club. Sa passion, son dévouement et son esprit visionnaire ont marqué chacun d’entre nous. Malgré l’absence cruelle de Jean, le Club des Cent Cols continuera son chemin, portant en lui l’héritage précieux qu’il nous a légué. Chaque ascension, chaque kilomètre parcouru sera un hommage vibrant à sa mémoire. Jean restera à jamais gravé dans nos cœurs et sur les sommets qu’il aimait tant conquérir.
Mes sincères condoléances

Bernard Pommel a conclu de la manière suivante un dossier qu’il a élaboré sur les cols franchis par Napoléon

« Napoléon : épilogue »

Nous sommes à l’automne 1820. Napoléon qui se morfond à Sainte-Hélène décide, pour passer le temps, de compter les cols qu’il a franchis. Son chiffre approche et même dépasse légèrement la centaine. ” Tiens, se dit-il, après avoir créé la Légion d’honneur je pourrais créer un club des gens qui ont passé 100 cols… Je l’appellerais « la Légion des Cent Cols » ou quelque chose comme cela… Je dirais que la règle est : pour entrer au club il faut avoir franchi au moins cent cols différents…
Oui mais comment ? Avec quel moyen de locomotion ? Doit-on compter de manière identique ceux que l’on a fait à pied, sur un cheval, dans un véhicule tiré par un cheval ?

Napoléon réfléchit quelques instants, ne trouve pas de solution, et abandonne l’idée.

150 ans plus tard, du côté du Luitel, un certain Jean Perdoux…https://www.centcols.org/historique/historique_du_ccc.htm

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