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Un rêve devenu réalité.

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Thonon - Trieste: la randonnée aux 1200 kilomètres - 44 cols dont 17 au dessus de 2000 mètres - 14 étapes - 22000 m de dénivelée - une bonne équipe de 9 participants (7 cyclos et 2 accompagnatrices) - mais aussi la splendeur des Dolomites.

Après tous les échos, tous les récits sur cette randonnée, mon rêve depuis 2 ans: réaliser cette superbe randonnée Franco-Suisse-Italienne. Plus Italienne d'ailleurs, que Franco-Suisse. Et ceci, pour couronner mon 60ème anniversaire (on est jeune, il faut y aller!...)

Petit à petit le projet se dessine, prend forme, se mijote: l'amorce du parcours, les étapes à calculer, les dates à choisir. Puis en octobre 1993, il est au point ce projet, fignolé, et il fera son apparition par un affichage à l'assemblée générale du club Cyclo - Randonneur - Varçois soit un graphique, échelle réduite, de 3,50 m !

Après concertation, hésitation, et finalement acceptation, ce ne sont pas moins de neuf cyclos qui se décident à partir. D'autres ont déjà réalisé cette randonnée. Des récits en ont été fait. Je ne peux résister d'en parler à nouveau, et d'encourager ceux qui hésitent encore à le parcourir.

La période du 22 juillet au 5 août s'est avérée idéale. Un très grand beau temps, chaud et très ensoleillé. Les orages se manifestaient le soir, une fois la journée finie, ou la nuit. Ce fut notre chance : rouler au sec.

Le réseau routier : un billard. On ne peut pas empêcher quelques mauvaises rencontres avec les travaux, dont certains très importants. Le seul très mauvais parcours: la montée du col Ciampigotto - 1790 m, avec une portion de route sans revêtement: plusieurs lacets de la route ayant été emportés par les intempéries, nous avons roulé sur des cailloux sur 5 km environ.

Le parcours s'effectuant avec la chaleur, nous avons apprécié la fraîcheur de l'altitude, ce qui nous a permis de bien rouler. Nous sommes partis avec des vélos (et un tandem) très bien entretenus. Seul un petit problème de pédalier, heureusement vérifié par un vélociste consciencieux de Bormio.

Quant aux cols, il y en a pour tous les goûts : des faciles, des moins faciles... des pourcentages de 6% aux 20% des Trois Cimes (pas long et tant mieux).

EN RÉSUMÉ :

- La belle montée du Simplon, par son nouveau pont et sa route garnie de tunnels paravalanches. - L'impressionnante ascension du San Bemardino, par son ancienne route (proche de l'autoroute), nous laissant rouler tranquilles sans voitures ni poids lourds. - Il faut citer également les innombrables lacets "superposés" du Splugen. - Le Passo del Maloja, effectué dans la fraîcheur, la route passant dans une forêt de sapins. - Le franchissement dans une seule journée de quatre grands cols de plus de 2000 mètres: les cols de Bernina, Livigno, Eira et Foscagno. (Nous avons profité de la splendide vue du massif de la Bernina et son point culminant de plus de 4000 mètres et son glacier) - Un grand jour pour les cyclos que nous sommes, avec l'ascension du Stelvio et ses 2758 mètres -c'est notre plus haut col- ainsi que sa vertigineuse descente aux lacets numérotés. Tant de beauté est indescriptible, nous sommes éblouis. - Quelques "petits" cols ensuite.
A Val Gardéna nous voici dans les Dolomites. Elles n'ont pas fini de faire parler d'elles, avec une autre série de grands cols de plus de 2000 m dont le Di Sella, le Pordoi, Valparola, Falzarego, et j'en passe des moins "hauts".

Un autre col "corsé" attend notre équipe, c'est le Giau et toute sa splendeur. Il y aura aussi le Tre Crocci et notre arrivée à Misurina. Cadre enchanteur avec son lac et la vision que nous avons des Tre Cime avec son fort pourcentage. Au sommet de ces Tre Cime, le temps est tellement beau, que nous pouvons voir en "miniature" Misurina et son lac. Nous sommes imprégnés de tant de beauté panoramique. Il y a de quoi mettre un cyclo à genoux -même vétéran- non pas d'épuisement, mais de la beauté qui se dégage de ce site.

Maintenant finis les "grands" cols. C'est la "course" pour Trieste. Mais attention, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de "Géants" à franchir, que les "petits" cols n'en sont pas moins durs. Entre autres le Ciampigotto et sa fameuse route dégradée; ça, ce fut l'apéritif ! et pour le digestif on s'offre le Forcella Marcillie, un "nain" de 776 m avec un pourcentage débile, sous un soleil de plomb: on étouffe. (L'altitude nous manque !).

Le Monte Croci termine notre périple. C' est maintenant la descente sur Trieste. Et si nous avons été très heureux sans pluie, là, c'est un vrai rafraîchissement qui serait le bienvenu maintenant, car la température sur Trieste approche les 40°.

Le cap Thonon - Trieste a été tenu. Au panneau Trieste la traditionnelle photo. Fin de randonnée, bravo aux 7 cyclos (dont 2 féminines qui ont effectué ce parcours, et merci aux deux fidèles accompagnatrices). Nos films et nos photos rappelleront de bons souvenirs.

Un grand merci à Georges Rossini qui a mis sur pied cette randonnée dont nous avons pu profiter, et j'invite les cyclos de France et de Navarre à la mettre à leur palmarès (ne pas oublier l'appareil photo et la caméra) et pour les membres du "Club des 100 Cols": ils seront servis !

Serge DUFRESNE N°3708

VARCES (Isère)


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