Un stage du soleil ... au soleil ! et dans les mimosas

Saint Raphaël, février 2000.

En ce début de saison, en vocabulaire méridional, ou en plein hiver selon la région d'où l'on vient, s'est déroulée pendant une semaine, à Saint Raphaël, au Centre de Vacances "Les Genévriers", le deuxième stage du soleil organisé cette année, sous l'égide de l'UFOLEP 06, par Bernard HOURLIER.

Sur un effectif de 17 participants dont 5 féminines, se sont exprimés quotidiennement, sur la route, autant de pédaleurs, c'est dire que les inactifs étaient absents. Le groupe, sous la conduite de Bernard (le Chef ! ...), assisté dans sa tâche par Jean-René Célicourt, a montré sur la route un niveau d'ensemble très cohérent, et très assidu dans l'exercice unanimement partagé de sa passion sur deux roues. Dans ce groupe, d'origines géographiques très diverses, a eu le privilège et le plaisir de s'intégrer occasionnellement, le signataire du présent modeste compte-rendu, un voisin de Sainte-Maxime, soit en vocabulaire pro : le "régional de l'étape". Que les copains d'une semaine trouvent ici l'expression de ses remerciements pour l'avoir admis parmi eux.

Le décor étant planté, entrons dans le vif du sujet. Premier aspect déjà esquissé : le stage démarrait bien, puisque son titre était d'emblée respecté : le soleil était de la partie ! Quelle aubaine pour des plaques minéralogiques éloignées : 07, 68, 75... et d'autres, dont les titulaires se sont vus condamnés à pédaler sans flaques d'eau (en dehors de celles provoquées par quelques trop généreux arrosages municipaux qui se sont permis d'éclabousser le tout beau vélo de Bernard !).

Le sourire doré du 18 ème membre (le soleil), ayant illuminé le peloton multicolore, l'ambiance au sein de celui-ci a été tout au long du séjour, empreinte de bonne humeur et de sympathie, même lors de quelques moments difficiles dans les petits, mais surprenants cols de l'intérieur du massif de l'Estérel, qui permirent successivement à chacun, l'étirement du peloton aidant, de se faire "fixer" par le photographe : le Mistral (93m), quelle Belle Barbe (46 m) ! Heureusement, Saint-Barthélemy imploré, nous a entendus du haut de son rocher, et nous a indiqué, ah ! gais, Agay pour retrouver le bord de mer. Il en restait, semble-t-il, encore quelques-uns qui, en arrivant, croyaient au cliché selon lequel "le bord de mer, c'est forcément tout plat" !

Au fil des jours et sorties suivants, l'enchantement se confirme, par le col de l'Esquillon (83m) et les célèbres roches rouges, la Croisette et Cannes que plusieurs ne connaissaient que pour avoir vu furtivement les marches du Palais des Festivals à la télévision. Les rochers rouges sur fond de mer bleue font place au jaune des mimosas dans le massif du Tanneron escaladé dans la verdure du col de l'Olivier (296m), dont les pentes nous font glisser sur les rives pittoresques et turquoises du lac de Saint-Cassien. Après en avoir vu de toutes les couleurs, il faut encore monter aux Adrets de l'Estérel, puis au col du Testanier (311m), avant de descendre celui de l'Auriasque pour atteindre Saint-Raphaël à une heure tardive à laquelle le repas ne sera que meilleur ! Quelle moisson de cols pour ceux qui les comptabilisent !

Après un bonne mise en jambes effectuée sur plusieurs jours, la semaine aurait pu se terminer sur une petite sortie reposante, prévue pour 122 km, émaillée du col du Vignon (352m), suivi par la longue et belle descente de la Garde-Freinet, au cours de laquelle "le Chef", a usé de son autorité pour nous rappeler impérativement à la prudence lorsque Guy fut victime d'une crevaison : "Prenez garde, freinez !", s'écrie-t-il.

Après la pause casse-croûte à Port-Grimaud, une majorité écrasante a opté en faveur d'une variante que personne ne qualifie de détour, portant le kilométrage du jour à 157 km avec 2 cols supplémentaires : Collebasse (131m) et Bougnon (155m). A l'arrivée, il faut noter qu'il y a eu autant de participants ravis, au terme de cette dernière sortie, qu'au départ de la première, représentantes du sexe dit faible, comprises.

Le bilan de la semaine s'établit à 544,km parcourus, par 4300 mètres de dénivelée dont 10 cols dûment répertoriés. Pas si mal pour un (trop) bref séjour dans "un", sinon "le", plat pays !

Ce stage du soleil a donc comblé l'attente collective des participants : un bon stage, du soleil, et du vélo ! Après le dernier petit déjeuner, dont l'échéance a été trop vite atteinte, chacun a, à regrets, repris sur 4 roues la route du retour, tout au long de laquelle aura plané, durant un ballet de balais d'essuie-glace, le souvenir de ce stage du soleil !

Par Saint-Barthélemy, Saint-Raphaël, Saint-Aygulf, Sainte-Maxime, et Saint-Cassien, remercions Bernard et Jean-René pour avoir conduit à bon port (-Grimaud), tout ce peloton.

Robert CARTIER N°2966

de NICE (Alpes-Maritimes)