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UNE AUTRE BELLE SERIE ITALIENNE

Revue N° 19 Page 29

La série de cols à plus de 2000 m de Sestrières à Suza est célèbre depuis que Georges Rossini a eu l'excellente idée de la placer sur l'itinéraire de sa randonnée alpine Antibes-Thonon.

Dans le N°17 de la revue des Cent Cols, P.Chatel indique également une impressionnante série sur la frontière franco/italienne entre St Dalmas et La Brigue.

Je signale que sur l'itinéraire de Thonon-Venise, autre randonnée créée par G.Rossini, existe aussi une très belle série de cols. Ce tronçon, en grande partie non-revêtu, est moins connu que celui de Sestrières à Suza, la randonnée Thonon-Venise connaissant une fréquentation moins importante qu'Antibes-Thonon ; en outre, il est déjà assez éloigné de nos frontières.

On trouvera les détails de cet itinéraire sur la carte du Touring Club Italien "Lombarda" N° D33, entre Breno et le lac d'Idro. En 32 Km (plus l'ascension du Croce Domini) il est possible de franchir 15 cols dont 7 à plus de 2000 m.

Croce Domini (1892 m). Un gros morceau, celui-là. En fait, la plus grande partie de la dénivelée est effectuée lorsque vous arrivez au sommet : 1300 m à remonter en 14 Km ! Cela vous fait des sacrés pourcentages par endroits. Au refuge, il faut laisser à gauche la route revêtue et prendre à droite le large sentier caillouteux. Vous passez dans la foulée : Goletto (2011), Lavena (2042), La Grapa (2115), Giogo della Balla (2129), Dosso dei Galli (2103), Crocette (2071), Dasdana (2070).
On retrouve une route macadamisée avant le refuge Bonardi, mais attention de ne pas se laisser entraîner vers la vallée. Il faut remonter sur la gauche vers le refuge Maniva, Col Maniva (1664), Dosso Alto (1674) ; route défoncée ; prudence dans les tunnels non éclairés et gare aux nids de poules dangereux ; Col Berga (1527), Spina (1521), Mare (1418), Cuca del Frinc (1290), Cuca Chetoï (890). Après quoi la chaussée redevient correcte et il est bien agréable de glisser en douceur vers San Antonio et le lac d'Idro.

Ce parcours m'avait fortement impressionné lorsque je l'avais emprunté en solitaire en 1987. Il est vrai qu'en 10 jours de voyage par très beau temps, je n'avais eu à déplorer que deux heures de pluie ; mais quelle pluie ! Un terrible orage avec trombes d'eau, éclairs, tonnerre et, comme par hasard, sur ces routes défoncées, désertes et sans aucun abri. Mais c'est une autre histoire...

Abel Lequien

Auxi-le-Château


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