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REPONSE A :

Revue N° 17 Page 47

Le 8 janvier 1989

Chers amis 100 cols.

C'est avec grand plaisir, et beaucoup d'intérêt que j'ai reçu et lu votre lettre et votre texte "10 ans après". Et je vous en remercie.

Tout d'abord, je ne vois pas en quoi votre article pourrait m'offusquer... En quoi, que diable...? Il paraîtra donc, naturellement, dans la revue 17 qui sortira en avril.

Même d'ailleurs, s'il m'avait offusqué, il aurait paru, car je suis un adepte de la tolérance, de l'intelligence et du respect de l'idée de l'autre.

Je n'ai trouvé, en effet chez vous, aucune trace d'agressivité et je connais votre action passée en faveur du cyclotourisme.

De plus : "Je partage votre point de vue." A cette différence près, que, connaissant le contexte, je n'ai pas été "choqué".

Voici ce contexte.

Quand André TIGNON, 100 Cols et ami Franco-Belge, qui travaille énormément pour le cyclotourisme dans le nord de l'Europe, a su que la semaine fédérale se ferait en 88 à ROUBAIX, son premier réflexe a été de demander mon accord pour organiser au seul et unique col BELGE ! la concentration annuelle.

Cette idée m'a semblé intelligente, car elle favorisait la connaissance de la confrérie par des nouveaux membres, gens du Nord, qui, eux, n'avaient pas toujours la possibilité de venir en montagne.
De plus, l'intégration dans une semaine fédérale était séduisante. Nos amis Belges, ont donc prix en main cette organisation. Le succès, le raz de marée cyclotouriste a emporté l'ambiance calme, traditionnelle et habituelle de nos concentrations...

Mois aussi j'étais perdu...

Mais pas déçu. Pour fréquenter depuis toujours nos concentrations, je sais que cette poussée de fièvre, cet excès de monde, n'est pas dû à une volonté de la Confrérie, mais à un débordement imprévu et inopportun.

Cette juxtaposition ne se reproduira plus : vous retrouverez, nous retrouverons dès cet été, notre tradition : calme, pain, fromage et amitié. Je compte sur votre présence et celle de Maryse.

Enfin, ne faites pas le complexe de la "vieille école"... cela ne veut rien dire... A trois mille actuellement, nous sommes tous, jeunes ou anciens, des amoureux du vélo en montagne ; le fond reste le même, la forme, peut changer. C'est dans ce sens que nous utilisons un ordinateur... Sans cet outil, la confrérie, ou du moins sa gestion, serait impossible pour moi.

Etre jeune c'est comprendre et accepter les autres, qui vous acceptent et vous font confiance.

... Et meilleurs vœux pour 89. (…)

Robert BELLONI

ANTIBES


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