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Il n'est pire folie…

Revue N° 17 Page 42a

Folie me disait-on, quand je parlais voyages
Au bout de l'horizon sur mon vélo joli ;
Alors je répliquais à ceux qui sont trop sages
Il n'est pire folie que vivre sans folie.

Et de rouler la nuit, est ce bien raisonnable ?
Quand ceux qui sont censés sont sagement au lit ;
Dormez, je leur disais, vous manquez l'admirable
Il n'est pire folie que vivre sans folie.

Et de vous fatiguer à gravir les montagnes
Vous risquez de partir, un beau jour, d'embolie ;
Je répondais toujours que la santé se gagne
Il n'est pire folie que vivre sans folie.

Soleil, vents et embruns tannent votre visage
Marqué par trop d'efforts, votre corps s'avilit ;
Seul m'importe l'esprit, le corps n'est que passage
Il n'est pire folie que vivre sans folie.

Il suffit d'un vélo pour que vos sens s'aiguisent
Que dans un jour trop gris s'annonce une embellie ;
La raison, voyez-vous, c'est de vivre à sa guise
Il n'est pire folie que vivre sans folie.


Rolland Romero

Cyclotouristes Grangeois


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