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A propos des concentrations cent cols

Revue N° 14 Page 08

Chacun sait que dans notre monde cyclo, les amateurs de cols forment une secte un peu à part. Depuis quelques années, l'idée d'une confrérie qui avait germé dans certains esprits, s'est concrétisée et le nombre de ses adhérents est en progression constante : elle a nom «Club des Cent Cols».

La revue annuelle «Club des Cent Cols» a été créée et elle est alimentée par les adhérents qui aiment à faire partager leur expérience concernant telle ou telle sortie spécifique. Mais tous ne sont pas à même de s'exprimer par écrit (textes, dessins, photos...), aussi, périodiquement, des concentrations sont organisées afin de regrouper un certain nombre d'adeptes rompus à la spécialité afin qu'ils puissent échanger un peu sur le sujet ou simplement lier connaissance.

Grimper un col est pourtant un exercice généralement solitaire, eh bien, il s'avère que ces manifestations sont assez bien suivies, en tout cas avec enthousiasme, car en effet, ceux qui y assistent parlent le même langage. Les textes dans la revue font plutôt part des états d'âme, des réflexions, de la façon d'aborder un «obstacle», alors que dans les réunions on traite plus le sujet dans ses phases technique et pratique : matériel, équipement, etc... Et la part des anecdotes, plus ou moins savoureuses, voire pour certaines dramatiques, y est importante.

Pourtant, toutes les concentrations mises sur pied, ne sont pas un franc succès, témoin celle organisée lors de la Semaine Fédérale 1985 en Ile de France. Toutes les conditions s'étant trouvées réunies pour qu'elle n'en fut pas un. En tout premier lieu, l’Ile de France est située hors des 5 massifs «montagnards» de notre pays, aussi les «solistes» avaient-ils plutôt envisagé d'augmenter leur capital cols que de venir dans la Région Parisienne. Ensuite, la concentration (dont le lieu était d'ailleurs judicieusement choisi) était située au-delà du point le plus éloigné de la grande sortie du premier jour de la S.F. ; chacun sait que ce jour est très souvent, dans cette manifestation, celui des retrouvailles et du farniente. Le temps était d'autre part, ce jour-là, particulièrement exécrable et les averses du début d'après-midi n'ont fait que confirmer.
Par contre, la concentration d'automne, au meeting de Pavezin, fut un réel succès.

Nous organisons, en Ile de France, depuis quelques temps, une marche hivernale, dite des 100 Cols, qui regroupe une part importante de l'effectif parisien des confrères concernés. On y trouve bonne ambiance, détente, fraternité de langage, on y échaffaude également quelques projets de sorties cyclos (muletiers en particulier).

Il y a par contre difficultés à orchestrer tout cela et surtout à communiquer, c'est pourquoi a été instauré le système des responsables régionaux. Bien entendu, ceux-ci doivent référer, au préalable, de leurs projets d'actions, auprès de la «direction centralisatrice». Laquelle, étant saisie à temps, devrait pouvoir établir un calendrier inscrit dans «Cyclotourisme», dans la «Revue Cent Cols», ou par simple feuille envoyée aux confrères (et là, travail supplémentaire : coût et temps). Pour ce faire, les responsables régionaux doivent transmettre leurs projets à une date butoir afin que la parution (qui ne peut guère être qu'annuelle) soit complète au maximum Mais, là encore, il s'agit de bénévolat et s'il fallait comptabiliser le temps que tous (et personne ne rechigne à la tâche) investissent dans de telles actions, nous serions tous surpris de la somme.

Cela signifie, qu'il faut maintenir tous ces types d'organisations, toutes très diverses mais bien perçues, elles offrent un intérêt certain.

Quand à leur périodicité, il n'est pas possible d'être systématique, on ne peut que composer chaque année, au gré du calendrier. Il n'est toutefois pas nécessaire de les multiplier Le lieu de réunion idéal est bien évidemment un col, si possible assez peu connu, cela incitant à une participation la plus conséquente possible.

Notre confrérie est en bonne santé. Maintenons-l'y. Proposons donc, mais surtout pas au dernier moment.

D. PROVOT


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