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Un petit tour en pays Briançonnais

Revue N° 13 Page 30

Pour ce premier samedi de septembre, les C.T.G. ne sont pas nombreux et j'accepte, en compagnie de René, une invitation à Villard-d'Arène.
Le temps est beau, ce qui diminue un peu l'inquiétude que l'on peut avoir d'une randonnée préparée par Jules. Pourtant, aujourd'hui, la sortie ne sera pas pénible : 80 km environ avec 2000 mètres de dénivelée Elle sera par contre d'un grand intérêt touristique.

Nous partons donc de Briançon. Après un passage chez le boulanger de Villar-St-Pancrasse, c'est un autre passage mais à 15% celui-là qui nous attend. En mettant son 32, René me dit en grimaçant : "ça commence bien !". Mais le pente disparaît brusquement. Le goudron aussi d'ailleurs. Nous voilà sur la route forestière qui nous conduit aux chalets de Melezen. Entre les mélèzes, le panorama sur le bassin du briançonnais est splendide et la pente est régulière à 6/7%. Après une petite descente, nous arrivons aux chalets des Ayres. Il nous faut continuer notre chemin en direction du Lac de l'Orceyrette.

La pente est plus dure et un automobiliste se gare pour mieux nous croiser, il doit être cyclo !
L'arrivée à l'Orceyrette nous ravit, le coin est magnifique. Après une crevaison (impair'latex) et une brève consultation de la carte, nous nous dirigeons vers le col des Ayes. Au milieu de la forêt, la pente devient encore plus dure et, entre deux cailloux, mon 32X24 me semble beaucoup trop grand. Heureusement le chemin s'arrête... Nous sommes à 2000 mètres et le col que l'on aperçoit est à 2480.
Le sentier est bon, il se fait très bien en espadrilles. René et moi poussons nos vélos tant bien que mal alors que Jules l'a mis sur l'épaule et semble monter avec facilité.

Après 35 minutes de marche (pour René et moi) nous arrivons au col. Devant nous, le mont Viso et, derrière, les Aiguilles d'Arves. C'est avec ce panorama que nous nous installons pour manger un peu. Après une petite sieste, il nous faut descendre et lorsque René aperçoit Jules enfourcher son vélo sur cet étroit sentier descendant à 25%, il devient inquiet. Nous imitons quand même le président et, après quelques lacets qu'il nous faut prendre en marchant, Jules décide de prendre un raccourci...
L'inquiétude de René grandit. Il nous faut rouler à travers les pâturages dans une traversée qui nous conduira aux chalets de Clapeyto. L'adhérence de ma roue arrière est symbolique jusqu'au moment où elle n'adhère plus du tout. J'entends Jules me demander si je ne suis pas tombé dans un trou de marmotte. C'est malin ! Finalement, notre guide avait raison, on roule mieux dans l'herbe que sur le sentier.
Nous arrivons aux chalets de Clapeyto, merveilleux oasis de verdure au milieu de la rocaille des montagnes environnant l'Izoard. Un torrent serpente entre les prés et les chalets; quelques vaches s'y abreuvent, d'autres s'y baignent et il y en a même une qui vient renifler ma sacoche...

Des touristes, étonnés, semblent chercher en vain la route par laquelle nous aurions dû venir et, après une petite conversation, nous plongeons vers Brunissard. Il reste 8 kilomètres pour atteindre le Col d'Izoard. Je garde un mauvais souvenir de ce secteur très difficile mais, aujourd'hui, tout se passera bien.

Halte et photos traditionnelles à la "Casse Déserte" et au sommet. L'ultime descente sur Briançon clôturera notre sortie. Sur le chemin du retour, dans la voiture, on pensait déjà au samedi suivant. Le Granon et les Rochilles, peut-être ? Ce sera justement ce que l'on fera, mais ceci est une autre histoire...

D CATTIN

Grenoble (38)


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