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Rosaël

Revue N° 27 Page 42

Rosaël, un joli nom qui chante, c'est en plus un 3000m, une référence, un col qui fait communiquer la Maurienne avec la vallée de Belleville, un col dont l'accès a été facilité grâce à la construction d'une remontée mécanique, qui permet de venir skier à Val-Thorens en raccourcissant la distance par la route.

Effectivement, en venant de Chambéry ou de ses environs pour rejoindre Val-Thorens, le parcours est plus court en passant par Orelle (Maurienne) que par Moutiers (Tarentaise). Maintenant que le col de Rosaël est bien situé géographiquement, il faut en effectuer l'ascension, en VTT bien sûr.

On arrive en voiture que l'on gare sur l'emplacement réservé à la station d'Orelle-Prémont ; une fois équipés, prévoir vêtements chauds, poncho, le temps varie tellement vite en montagne qu'il faut être prudent, ravitaillement, autonomie totale, deux bidons et... en route.

Attention! Il faut bien partir de l'église d'Orelle. Une petite route goudronnée nous mène en direction de Bonvillard et sa petite cascade qui est alimentée par le torrent que nous retrouverons plus haut.

A la sortie de Bonvillard, nous prenons une route forestière à gauche suivant l'indication Plan-Bouchet - l'Arcelin, le goudron a disparu pour laisser place aux cailloux, elle est utilisée par les 4x4 et véhicules d'entretien de la station de ski, mais cyclable.

Le pourcentage est raisonnable ; une fois que l'on a trouvé sa cadence, cela ne se passe pas trop mal, bien sûr quelques passages difficiles à franchir, quelques virages à bien négocier. Elle est agréable et développe ses méandres dans une forêt de résineux, s'amusant avec la remontée mécanique et cela pendant 16 km.

Arrivés là, nous franchissons un passage fait de blocs de rochers, la seule partie plate du parcours.

Une petite descente nous mène à un panneau "Vous êtes ici". Oh ! Pas longue la descente ! Une bonne centaine de mètres !

Nous sommes à l'Arcelin : ce devait être, il y a longtemps, un alpage car il reste quelques vieilles maisons, ainsi qu'une petite chapelle ; il y a aussi un petit coin pique-nique avec bancs et tables faits en rondins de bois.
Nous reprenons notre route pour Plan-Bouchet, le pourcentage s'accentue. Pour continuer à vélo, nous dépensons beaucoup trop d'énergie, il faut donc à présent marcher en poussant le vélo ; néanmoins, sur certains passages, nous remontons sur le vélo. Nous voyons toujours sur notre droite, un peu plus haut, le télécabine, qui semble nous dire "Avec moi, vous auriez eu moins de peine ! " Enfin voici Plan-Bouchet, l'arrivée du télécabine et le départ du télésiège qui prend le relais pour un dernier tronçon.

Pour nous, une petite pause s'impose, pour admirer le paysage et nous restaurer ; nous sommes à 2300 m, il n'y a plus d'arbres évidemment, dans le fond, sur notre droite, nous apercevons le glacier du Bouchet.

Nous attaquons le final par une rampe caillouteuse impressionnante. Aucune hésitation ! Il faut maintenant pousser le vélo, la progression devient de plus en plus difficile à cause du pourcentage et de l'altitude. N'oublions pas que les vingt ans sont bien loin derrière nous.

"Regarde tout là-haut ! mais oui ! c'est le sommet, donc le col, alors allons-y !". Le but n'est plus très loin, heureusement car les vélos sont de plus en plus durs à pousser. Tout à l'admiration de la beauté du paysage, nous en oublions la fatigue. Nous abordons le dernier lacet avec soulagement.

Le passage entre deux rochers s'offre enfin à nous : c'est le col de Rosaël, altitude 3000 m. Au-dessous de nous se présente la vallée de Belleville avec les stations de ski de Val-Thorens et des Menuires. Nous contemplons, à droite, l'aiguille de Péclet, dans le fond à gauche, la pointe de la Masse, et plus près de nous, la cime Caron. "Quel merveilleux décor !"

Le col de la Montée du Fond, 2977 m, à quelques centaines de mètres, nous attend : c'est sur le vélo que nous le franchirons. Un dernier coup d'oeil et nous attaquons le retour, à pied jusqu'à Plan-Bouchet, en vélo pour le reste du parcours.

La montée compte vingt kilomètres environ dont dix-sept cyclables.
Temps de parcours aller et retour : 9 heures. Une bonne condition physique est indispensable pour apprécier cette magnifique sortie.

Renée DIMIER n°2872 et Georges DUCATILLON n°434

de CHAMBÉRY (Haute Savoie)


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