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LES COLS DES PARISIENS (suite)

Revue N° 10 Page 55

N'allez pas croire que le col de la Chapelle mentionné dans la revue de 1981 soit un canular ou le pur fruit de l'imagination d'Alain Collongues. Non seulement ce col géographiquement existe à 60 m d'altitude mais on le trouve régulièrement apparaissant dans les livres d'histoire. Comme je suppose que les auteurs de ces fameux livres ont bien puisé leur renseignement quelque part, il doit exister soit sur les anciennes cartes ou les plans, soit sur d'anciens écrits d'époque le nom de ce col. Je vois déjà des yeux avides se jeter dans les vieux grimoires des archives parisiennes à la recherche de la confirmation car pour un col de plus dans une liste, on remuerait bien tous les papiers de la planète.

Justement, alors que je parcourais un livre sur Paris ces derniers temps, mais pour toute autre raison, je suis tombé nez à nez avec une carte de Paris, que dis je de Lutèce. C'était un livre d'un certain Marcel Raval : «Histoire de Paris» de la collection Que sais je ? Et comme il se doit ce livre commençait par une carte de Lutèce élargie et, tout au bord du plan, ce n'est pas un col mais deux que je vis... Le premier, c'est ce fameux col de la Chapelle, dénommé ici col de Belleville ; il faut dire que le bouquin date de 1948. Jusqu'ici donc, rien d'extraordinaire mais quelques centimètres sur la gauche, il y en avait un second : le col de Monceau...

Lui se trouve entre Montmartre et Chaillot, je pense vers le parc de Monceau dans le Paris actuel. Ce col permet un passage évitant le méandre de la Seine de Boulogne Billancourt et donnant donc l'accès direct à Colombes...

Nous voilà maintenant en présence de deux cols parisiens, certainement les plus franchis de France. Deux cols farfelus et totalement loufoques mais vive le manque de sérieux et la bonne humeur...

Ah ! J'oubliais un détail à l'intention de ceux qui ont l'intention de se jeter dans les vieux manuscrits, ces deux cols ont été recouverts par Paris dans le courant du XVlllème siècle. Il faut donc chercher avant. En vous souhaitant bien du courage,

Christophe GUITTON
ST NAZAIRE LES EYMES (38)
Après le récit de l'ami A. COLLONGUES sur la revue n° 9, le col de la Chapelle revient sur le tapis. Je l'avais également remarqué sur un atlas et ce sujet fera certainement encore couler de l'encre.

Celui ci fait partie des cols insolites comme le col de Beaurie sur la voie express de St Etienne, le col de l'Esse en forêt d'Orléans et autres cols corses.

De l'avis de notre ami René LORIMEY, qui a eu le privilège de connaître Dormeyat (!) bien sûr que Châteaudun n'est pas très loin de Paris, mais ce n'est guère le genre de paysage où nos cyclos souhaitent se promener.

Même avec un col, la capitale sera longtemps évitée par notre groupe cyclo montagnard. Une sorte d'enfer où fourmille une multitude d'engins bruyants, puants, pétaradants... D'autant plus difficile que ce labyrinthe de rues en tous sens n'est pas à la portée du premier venu, même avec boussole, altimètre et cartes dernière édition ! C'est là que se situe la difficulté pour mettre ce col à son palmarès (lorsqu'il sera classé) à moins de choisir (et bien choisir) le jour favorable, vers le 15 août par exemple, lorsque la capitale est presque déserte.

En 1980, avec deux amis, nous avions fait un choix judicieux et prudent pour faire un autre col difficile et aventureux. Le col de la Glacière, dans le département du Var, gravi par une chaleur torride (sic) une solitude complète et un profond silence. Sans autre difficulté que le franchissement du cratère coupant la D37 côté Fayence. Pas d'embuscade ! Quelle chance !

N'est ce pas M. Roger SASSOT (de Valence 26), revue n°8.
Chaque passage de col comporte plus ou moins de difficulté, celui de la Chapelle possède la sienne : la circulation.
Peut être un jour viendra où j'irai «l'escalader», c'est à notre portée en ce qui concerne la distance, 130 kms, sur le parcours d'un 300 randonneur du V.C.D. CYCLO avec pointage au siège fédéral ???

Toutefois, rien ne sera plus exaltant que la solitude et les cris stridents des marmottes dans la caillasse du sentier de la Petite Cayolle.

A moins qu'un jour, certains cyclos parisiens deviennent guides, Chamonix a les siens, ce n'est pas impossible en cyclotourisme !

Abel LAUNAY
CHATEAUDIN (28)


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