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Escaladez-moi

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S'il est vrai que nous cyclos, nous aimons les montagnes, les monts et collines qui nous offrent leurs routes pentues et leurs cols, ceux-ci nous aiment aussi pour peu que nous abordions avec tendresse et non avec la rage de les vaincre le plus vite possible ou de les humilier lors de sprints épiques au sommet... n'est-ce pas Eddius, Bose, Perdoux (récits n°20.22.26 Bulletin 100 cols).

Et lorsque ces routes de Cols vous aiment, elles l'expriment et chuchotent alors à vos oreilles enfin attentives cette mélodie née dans les années 80 du côté de St Germain des Près :


Escaladez-moi, escaladez-moi
Oui, mais pas tout de suite
Sachez me convoiter, me désirer, me captiver
Escaladez-moi, escaladez-moi
Mais ne soyez pas comme tous les hommes
Trop pressés
Et d'abord le regard
Tout le temps de prélude
Ne doit pas être rude, ni hagard
Dévorez-moi des yeux
Mais avec retenue
Pour que je m'habitue, peu à peu...
Escaladez-moi, escaladez-moi
Oui, mais tout de suite, pas trop vite
Sachez m'hypnotiser, m'envelopper, me capturer
Escaladez-moi, escaladez-moi
Avec délicatesse, souplesse et habileté
Choisissez votre cadence
Dirigez bien vos gestes
Ni trop lents, ni trop prestes
Voilà, ça y est, je suis
Fascinée et conquise
De vos jambes expertes, allez-y
Escaladez-moi, escaladez-moi
A p'tite vitesse, très lentement
Sachez m'atteindre, me conquérir
De mon sommet, sachez jouir
Escaladez-moi, escaladez-moi
Conduisez-vous en grimpeur
Ne regardez pas l'heure
Escaladez-moi, escaladez-moi
Mais vous, suez un bon coup !


Jean Deville


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