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Inflation, collection, règlement...

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Je ne veux pas ici parler d'économie, mais de cols qui, tels des lapins, surgissent chaque année de nos chapeaux de cyclos.Ce qui était logique il y a quelques années puisque nous partions de zéro en matière de répertoire de cols, me semble tout à fait étonnant aujourd'hui.
Comment le doute ne pourrait-il pas s'insinuer quand plusieurs dizaines de "cols nouveaux" sont inventoriés chaque année ?

Et à y regarder de près, certains (et les autres ?) ne comportent aucun panneau à leur sommet, pas plus qu'ils ne figurent sur une carte (IGN ou Michelin), ce qui demeure pourtant à ce jour la seule référence réglementaire !

On pourra me rétorquer que j'ai l'esprit trop cartésien, et que cette "inflation" aiguise par ailleurs nos appétits et donc l'envie d'aller découvrir, cueillir de nouveaux cols. C'est vrai, sans aucun doute, et correspond tout à fait au but que notre Confrérie s'est assigné.
Mais ce n'est pas moi qui ai écrit le règlement ! Je nous crois, d'autre part, dépositaires et conservateurs d'un patrimoine en la matière. Alors, enrichir ce patrimoine en travaillant avec l'IGN ou les mairies pour faire revivre des cols oubliés, parfaitement d'accord !

Mais à quoi servirait-il "d'inventer" de nouveaux cols ? Ce serait un peu mépriser l'histoire, petite ou grande, bien souvent humaine, qui a construit chacun d'eux, en même temps qu'une véritable pagaille.

Ces propos ne sont pas ceux d'un esprit grognon, et encore moins d'un jaloux qui sait parfaitement qu'il n'aura pas, de toute façon, assez de sa vie pour franchir tous les cols... qui existent déjà !

Bonne route à tous.

Bernard GAY N°2123

de MONTPELLIER (Hérault)



NDLR : à la Confrérie des " Cent Cols", aucun col n'est homologué sans posséder une référence sur une carte (Michelin, IGN ou autre pour les pays étrangers) ou sur un panneau !


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