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Il était une fois 1000 Cols...

Revue N° 25 Page 24

C'est la longue histoire d'amour d'Huguette et Pégase s'envolant !! à la conquête des sommets.

Mon premier col fut le Somport, c'est là que j'ai été initiée par un ami cyclo : Pierrot d'Oloron Sainte Marie.

La montagne c'est comme une femme !! il ne faut pas l'agresser, il faut l'approcher en douceur sinon elle risque de vous le faire payer avant le sommet. Surtout ne pas avoir honte de se faire dépasser, et là commence l'ascension où à chaque virage les paysages sont différents. Dans les plus de 2000 c'est grandiose. Au sommet de la Bonette, à la table d'orientation, j'étais là, éblouie, entourée de tous ces pics, c'était merveilleux. J'aurais pu fredonner, je me sens dans tes sommets si petite..!!

C'est en décembre 1985 que j'adresse ma première liste à la Confrérie des "Cent Cols" avec ma première centaine et les cinq + de 2000 obligatoires. Dans les 5 premiers : le Tourmalet où à l'arrivée, des cyclos allemands m'ont demandé d'être avec eux pour la photo souvenir.

J'ai participé aux deux premiers séjours de la Semaine de Vars. Super, avec l'Izoard par Arvieux, lorsque l'on sort de la forêt et que l'on débouche sur la Casse déserte, je restais fascinée, c'était lunaire.

Il y a eu l'Etoile des Neiges à Briançon, merveilleux séjour également. Puis je suis allée chercher quelques + de 2000 dans les Dolomites et en Suisse. En écrivant ces quelques lignes, tous ces cols magnifiques me reviennent en images : Quel régal.

Le Parpaillon avec sa partie muletière me laisse de durs souvenirs mais combien belle fut l'arrivée.
Un autre morceau de choix : le Ventoux. Et puis, il y a ceux qui ne sont connus que des "Cents Cols", dans des régions magnifiques, sauvages, sur des petites routes où toutes les senteurs viennent vous chatouiller les narines, ils ont leur charme. Ne pas oublier la Corse où les cols foisonnent dans des paysages extraordinaires.
Ce n'est jamais facile en montagne, du plus petit au plus grand, ils ont tous des passages plus ou moins difficiles. Mais quand on arrive au sommet, c'est un plaisir inoubliable, on oublie la fatigue et la selle qui vous a fait mal pour ne penser qu'au bonheur d'être là. Et puis il y a le plaisir des photos. L'hiver , même par moments de spleen, derrière mes carreaux enneigés, je me plonge dans mes albums photos et là miracle : le soleil apparait dans ma tête.

Et puis arriva à 67 ans !! ma retraite. Trois à quatre séjours par an uniquement consacrés à ma collection de cols et, là, le 12 avril 1996 avec mes 73 printemps, j'ai passé mon 1000 ème col lors d'un voyage itinérant dans le Tarn, le Haut Languedoc et l'Hérault. Le col du Perthus à 700 mètres fut le fameux millième. Un joli petit col agréable, que je dégustais sous le soleil. Le chant des oiseaux semblait me faire la fète.Dans la montée, un panneau "Col du Perthus ouvert". Ouf !! quelle chance !!

Je dis un grand merci et beaucoup d'amitié à deux amis de la Confrérie des "Cent Cols" René d'Orange et Paul de Menton qui ont bien voulu m'aider dans cette sacrée épopée !! ce qui m'a procuré tant de joies.

Huguette NOLOT N°2209

d'ANDERNOS (Gironde)


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