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MON 600eme

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Déjà certains, dont en temps normal je suis, disent : " Encore un qui va nous barber avec sa grimpée du Tourmalet , du Stelvio ou de l'Izoard ". Eh bien non ! Car ceux-là, je ne les connais pas encore ! Si, c'est vrai !

Car si le 500ème avait été un plus de 2000 muletier, fait à VTT, avec sac à dos, dans les nuages et loin de tout, si le 700ème était un plus de 3000, j'aurais décidé pour le 600ème de faire tout l'inverse : à peine plus de 600 mètres d'altitude, du goudron, mon vélo et sa sacoche de guidon. Plus de nuages, mais la pollution citadine. Car ce col du Verdun se trouve en ville, cerné par des dizaines et des dizaines de milliers d'habitants.

Là, certains doivent faire la moue : " Bah , un col en ville... ", d'autres penser ! " Expérience à tenter ". Eh bien tentez-là. Personnellement, cela m'a fait 15 kilomètres de ville pour y aller, car si je suis lorrain, si ce col est celui de Verdun, il se trouve situé à... Lyon, où des raisons professionnelles et coliques m'ont amené (entre Nantes et Lyon, le chasseur choisit Lyon). Je profite du long pont à l'occasion du 8 mai pour y aller le dimanche matin, muni de mon I.G.N. AU 1/50000 (aussi précieuse pour le cyclo que celle au 1/25000, mais moins chère et de couverture plus importante).
Je m'attaque d'abord au contournement de Lyon, n'ayant pas voulu suivre les quai de Saône et leur ribambelle de feux tricolores, et de sens uniques. Les petites rues empruntées sont désertes, étroites et dépourvues de toute signalisation. C'est ainsi que je me retrouve au pied du col, côté Mont Cintre alors que j'aurai dû être côté Mont Thou : 1,5 km d'erreur, c'est peu après 15 km d'agglomération, mais cela permet d'effectuer la route des crêtes avec deux ou trois cols non reconnus, mais si réels, et surtout avec un panorama sur la vallée de la Saône et les Dombes à l'est, et la plaine de l'Azergues à l'ouest.

Une fois au col de Verdun, surprise, la base militaire sise à son pied vous apparaît comme une petite ville alors que l'on ne s'y attend pas. Comme j'ai du temps, je prends un muletier pour rejoindre Chasselay avant d'aller pointer le BPF de Chasay d'Azergues et de rentrer par de petites routes. A part au retour, entre Dommartin et Charbonnières, je n'ai pas été gêné par les voitures. Donc, c'est un col faisable sans problème un dimanche matin. En semaine, un samedi, la chose serait sûrement moins aisée. Mais le dimanche, hormis la densité des villas, on ne se croirait jamais à moins de 10 km du centre de Lyon.

P. Chatel


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