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100 cols ou censeurs ?

Revue N° 12 Page 31a

Parfois, en lisant lettres et récits de la revue, j'ai l'impression de m'être trompé de rassemblement.
Polémiques sur le classement (?)
Polémiques sur la valeur (?) des cols -Descente, pas descente, sur le vélo, pas sur le vélo, ...

Pour moi, la quantité d'énergie que mes voisins ou moi-même ont du déployer pour vaincre tel ou tel col ne m'intéresse pas, en dehors de la valeur de souvenir les cols sont ceux qu'ils sont sur la terre, avec la Guardia et le Someiller, le Père Cornère et l'Iseran. La planète est ainsi faite.

Certains semblent souffrir de ne pas comparer leurs "performances" avec celles des autres. Je ne vois qu'une solution pour eux (qui plaira aux plus masochistes et qui aura l'avantage de réduire les listes !) : Compter un nouveau col seulement si on est reparti du niveau de la mer pour le grimper.
Moi, j'avais cru comprendre que ce qui importait, c'était surtout de parcourir la montagne, et peu en importe le sens de route et la quantité de sueur émise (si mes 74 cols passés en descente choquent quelqu'un je le pardonne). A partir du moment où il roule à bicyclette, je n'ai pas de jugement de valeur à porter sur celui qui va en Corse, sur celui qui va dans les Alpes ou le Massif Central, parce que je n'ai pas de jugement de valeur à porter sur la beauté de la Corse, des Alpes, du Massif Central.

J'avais donc l'impression de m'être trompé de rassemblement. Heureusement je rencontre, y compris dans les concentrations annuelles où je suis présent, de nombreux amis qui aiment la montagne, tout simplement et sans esprit de calcul.
Oui aux 100 cols, et non aux censeurs.

Philippe GIRAUDIN

PARIS


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