Michel Minard

Avant de connaître Michel (N.1361), nous avions souvent roulé en compagnie de son fils Philippe dans les années 90. Ce dernier était également à l’époque un membre actif aux Cent Cols.

La première rencontre avec Michel se fit au cours du séjour de Gilette en avril 2015. Comptant à peine plus de 1300 cols à l’époque, il nous avait confié que son but était d’atteindre les 1500. Cet objectif nous avait paru très ambitieux, compte-tenu de la morphologie imposante et l’âge de l’individu.

C’était sans compter sur son obstination et sa persévérance, car il allait largement dépasser cet objectif. Il incarnait la force tranquille, et nous l’avons retrouvé par la suite à chacun de nos séjours avec le CCC. Refusant catégoriquement de passer au VAE, il nous répétait régulièrement : « C’est ma dernière participation… »

La perte de son épouse Colette en 2008 l’avait beaucoup affecté, et il évoquait souvent sa mémoire.

À 85 ans, il est parti discrètement, comme il a toujours vécu, et aux prochaines rencontres, nous ne verrons plus arriver le petit camping-car qui était son unique véhicule.

Claude et Michel RABUTEAU


Michel était un homme très attachant en particulier du fait des pépins qu’il avait durant les séjours, j’en citerai 2.

En 2014 lors du séjour de Bussang il était allé  voir le Tour dans l’ascension du col des Croix. Un gendarme lui a interdit de retraverser pour prendre son pic nique laissé sur le vélo de l’aute côté de la route,le laissant affamé.

A Gilette Guy Moreau et Laurent Cornet lui avaient concocté un parcours plus court et l’avaient emmené au point de départ du circuit avec consigne de se retrouver au même endroit. Au retour pas de Michel, dans l’impossibilité de le joindre, (il n’avait pas de portable) après une longue attente ils ont décidé de rentrer au centre pensant qu’il y était retourné par ses propres moyens.

Au moment du repas du soir toujours pas de Michel, branle-bas de combat, Régis doit s’en souvenir. Appel à la gendarmerie, à sa sœur… mais quel soulagement quand nous l’avons vu arriver au centre.

C’était Michel toujours un peu perdu, mais tellement sympathique.

Alain Brault


Alain, tu oublies de dire qu’à Gillette c’est la marchande de pizzas qui l’a remonté au centre, le veinard !

Guy Harlé


Michel ne laissait personne indifférent. On avait pour lui une sympathie naturelle à son endroit car il était souvent en décalage avec nos emplois du temps lors de nos séjours. Ses parcours étaient souvent improvisés. A Lozari, en 2013, mésaventure : il part avec son vélo chercher de l’argent à un distributeur. Une fois revenu à son camping-car, il avait perdu son portefeuille et tous ses papiers…ainsi que l’argent fraîchement retiré. Les uns et les autres membres se sont cotisés pour lui assurer son retour en métropole. La perte de son épouse l’avait beaucoup affecté. C’était un bon copain.

Max Tissot


Michel Minard c’est mon enfance et ma jeunesse scolaire,
Tous les matins, quand j’allais à l’école, je le voyais à Dijon, sur son vélo, boulevard Kennedy se rendant à son travail…
Puis, quand je me suis mis au cyclotourisme, il était au club TCF de Dijon.
Puis, quand on se rencontrait dans un rassemblement…j’étais le fils FEE.
Beaucoup de chagrin et d’émotions…

Philippe Fee


Comme vous tous, j’ai croisé Michel sur différents séjours et mesuré sa volonté sur, où à côté de son vélo. J’avais apprécié sa zenitude à Ghysonnaccia où nous partagions un bungalow.

Guy Chaurin


Je le revoie chercher les cols avec une carte Michelin au 200.000ème , persévérant jusqu’au bout ! !
Et tant pis pour le retard au souper …

Bernard Chinal


J’aimais discuter avec lui. Je l’ai fait encore lors de l’AG. Sa disparition ne me laisse de la tristesse, quand on est en bonne santé et encore alerte, on pense être éternel, que tout va continuer, de voir ses proches et amis nous quitter, nous fait prendre conscience de notre simple passage.

Alain Schoebel


Une pensée pour sa famille. Nous l’avions quelquefois accompagné avec Maurice lors des randonnées. J’ai beaucoup de peine de sa disparition, il était tellement gentil.

Marie-Thérèse Frumy