Quelques éléments sur la seigneurie de Vesc

 

A l’époque carolingienne, il existe deux entités administratives et seigneuriales toutes deux dépendantes du Saint Empire Romain Germanique. Elles seront à l’origine de nombreux pouvoirs locaux. Elles regroupent :

      -          l’une : Comps, Dieulefit et Bourdeaux ;
-          l’autre : Vesc, Paulhiet, Montjoux et Béconne.

L’existence du territoire de Comps apparaît pour la 1ère fois en 1032 dans une charte au profit de l’Abbaye de Savigny (dans le département du Rhône actuel).

La puissante famille des Adhémar obtient au Xème siècle, lors de la répartition des terres de Lotharingie (dont la Provence, comme le Dauphiné, fait partie), des territoires dans la région. En particulier, la seigneurie de Comps pour les services rendus par Odon lors de la croisade de 1095. La famille comptera parmi ses membres deux grands maîtres de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem : Arnaud (fin XIIème) et Bertrand (début XIIIème) qui va fonder une maladrerie à Dieulefit profitant de ses propriétés climatiques reconnues dès cette époque.

Le territoire de Vesc dépend des évêques dès l’époque carolingienne. L’étymologie du terme en atteste : Vesque et Vaesco sont les formes médiévales du latin <Episcopus> ; le nom du ruisseau qui parcourt la vallée, la Veysanne, a la même origine. La gestion de ces territoires était confiée à des vassaux laïcs qui dans le cas présent ont pris le nom de Vesc fondant ainsi une noblesse locale. Tout ceci sera confirmé par les premiers Capétiens. La famille de Vesc rend hommage aux évêques du Diois et du Valentinois (très puissante famille de la région de Poitiers jusqu’au XIVème siècle). Par fidélité aux Capet à cause de leur confirmation des titres territoriaux au XIème siècle, ceci au détriment de la noblesse impériale. D’où évidemment un procès avec les Adhémar.

On distingue chez les Vesc, qui sont à l’origine seigneur de Vesc, Comps, Dieulefit, Béconne, Montjoux et Espeluche, trois branches : Dalmas (Comps), Hugues (Vesc) et Alméric (Montjoux – Béconne).

Cette famille est toujours représentée à l’heure actuelle.

Michel de Brébisson (mai 2001)